garder | |
1. v. Surveiller étroitement. | |
Garder un retranchement, une position. | |
La police garde la maison depuis quelques jours. | |
2. v. (En particulier) Préserver de toute atteinte, de tout danger, veiller ou surveiller, en parlant des êtres animés. | |
Garder les troupeaux, les vaches, les oies. | |
On l'a chargée de garder les enfants. | |
Un peloton de cavaliers gardaient la personne du roi. | |
Garder des prisonniers. | |
Que Dieu te garde ! | |
Garder un malade, une femme en couches, se tenir assidûment auprès d'eux pour les soigner et les servir. | |
3. v. Retenir en sa possession. | |
Garder ses habitudes. | |
Garder le silence. | |
Avoir de la peine à garder son sérieux. | |
Garder rancune à quelqu'un, lui garder de la haine. | |
Garder une consigne. | |
Ces chiens gardent la bonne voie signifie qu'ils gardent la bonne route, sans se laisser égarer et sans prendre le change. | |
Garder un secret. Ne pas le révéler. | |
Gardez cela pour vous. Ne le répétez pas. | |
C'est bon, gardez la monnaie. (Le pourboire). | |
4. v. (En particulier) Retenir quelqu'un auprès de soi. | |
Je l'ai gardé huit jours à la campagne. | |
Je vous garde à dîner ! | |
Accordez-moi un moment d'entretien, je ne vous garderai pas longtemps. | |
Cet industriel a gardé tout son personnel. | |
J'ai gardé ce domestique douze ans. | |
5. v. Ne pas quitter. | |
Garder la chambre. — Garder le lit. | |
(militaire) Garder les rangs, rester à l'alignement. | |
Garder son rang, soutenir avec dignité son rang, son état. | |
Garder son chapeau sur la tête. | |
Garder son pardessus, ses gants. | |
6. v. Mettre de côté, en réserve, conserver. | |
Gardez ces restes pour demain. | |
On lui gardera quelque chose pour dîner. | |
Je garde cet argent pour mon voyage. | |
Je garde ce trait pour la fin. | |
Il garde ses faveurs pour ceux qui lui sont dévoués. | |
On ne peut pas garder plus longtemps ce gibier, il faut le manger. | |
Ce vin ne se gardera pas. | |
Gardez soigneusement ces papiers, ils pourront vous être utiles. | |
Vous ne savez pas ce que Dieu vous garde, ce que la Fortune vous garde, se dit à une personne qui est dans l'affliction, dans le malheur, pour faire entendre qu'il peut lui arriver des consolations, que sa condition peut devenir meilleure. | |
On se sert aussi de la même locution pour mettre en garde contre les chances mauvaises que peut réserver l'avenir. | |