horreur | |
1. n-f. Mouvement de l'âme généralement accompagné d'un frémissement physique, d'un frisson du corps et causé par quelque chose d'affreux, de révoltant ou de terrible. | |
J'ai horreur de le dire. | |
Cela fait horreur à penser. | |
On n'y saurait penser sans horreur, qu'avec horreur. | |
L'horreur d'un supplice signifie aussi la Cruauté d'un supplice. | |
L'horreur d'un tel supplice, l'horreur de ces tourments n'émut point son courage. | |
2. n-f. (Familier) Par exagération, chose extrêmement laide dans son genre, ou faite sans goût, sans habileté. | |
Cela fait horreur, est à faire horreur | |
(familier) Personne extrêmement laide | |
C'est une horreur,. | |
Vous disiez que c'était une jolie femme, c'est une horreur. | |
Il se dit également d'une chose extrêmement laide ou défectueuse dans son genre. | |
Vous vantiez ce logement comme agréable et commode, mais c'est une horreur! | |
3. n-f. (Familier) Exclamation utilisée lorsqu'on veut marquer la répugnance qu'on a pour quelqu'un ou pour quelque chose. | |
Fi! L'horreur! | |
On l'emploie quelquefois en plaisantant : | |
Petite horreur! | |
4. n-f. Il se dit des choses qui font éprouver un sentiment d'effroi mêlé d'admiration, comme une grande tempête, un vaste incendie, etc. | |
C'est une belle horreur. | |
5. n-f. Il signifie aussi répulsion violente que vous cause une personne ou une chose effrayante ou haïssable. | |
Avoir horreur du vice, du péché. | |
Avoir, concevoir de l'horreur pour quelqu'un, pour quelque chose. | |
Avoir, prendre une chose en horreur. | |
Inspirer l'horreur du vice. | |
On ne saurait inspirer trop d'horreur pour le mensonge. | |
C'est un objet d'horreur. | |
Avoir l'horreur de la solitude. | |
L'existence lui est en horreur. | |
Il est l'horreur de ses semblables. | |
C'est l'horreur du genre humain. | |
6. n-f. Sentiment de saisissement , de crainte mystérieuse et de mystère. | |
La forêt, la lande, la solitude, les ténèbres inspirent une certaine horreur. | |
7. n-f. Ce qu'ont d'horrible, d'effrayant ou de sinistre certains lieux ou certains objets. | |
L'horreur d'un cachot. | |
L'horreur des combats. | |
Partout régnaient le carnage et l'horreur. | |
Un silence plein d'horreur. | |
Il comprit alors toute l'horreur de sa situation. | |
Quand vous connaîtrez toute l'horreur de ma misère. | |
Pour comble d'horreur. | |
(figuré) Nom d'un genre théâtral et cinématographique où règnent le sinistre, l'effrayant et le macabre. | |
Quel spectacle d'horreur! | |
L'exorciste est le meilleur film d'horreur. | |
8. n-f. Énormité d'une mauvaise action, d'une action cruelle, infâme, etc. | |
L'horreur du crime, du vice, du péché, est telle que… Pour vous faire comprendre l'horreur de cette action, il suffit de dire que… | |
9. n-f. Il se dit également des choses mêmes qui sont atroces, infâmes, etc. | |
Ce qu'il a fait est une horreur. | |
La vie de ce tyran n'est qu'un tissu d'horreurs. | |
Le récit de tant d'horreurs épouvante. | |
Il a fait, il a dit, il a vomi des horreurs, mille horreurs. | |
On prétend qu'il se commet des horreurs dans ce pays-là. | |
De telles horreurs se conçoivent à peine. | |
10. n-f. (Au pluriel) Choses horribles ou désastreuses, maux extrêmes, privations cruelles. | |
Les horreurs de la guerre. | |
Les horreurs du carnage. | |
Les horreurs de la captivité. | |
Cette ville éprouva toutes les horreurs de la famine. | |
Être en proie aux horreurs de la misère. | |
Les horreurs de la mort, — Les angoisses que l'on éprouve ordinairement au moment de mourir. | |
Au milieu des horreurs de la mort, il souriait encore à ses amis. | |
11. n-f. Il se dit, particulièrement, des choses déshonorantes qu'on attribue à quelqu'un; et alors il s'emploie toujours au pluriel. | |
On m'a dit des horreurs de cet homme-là. | |
Ces deux hommes publient des horreurs l'un contre l'autre. | |