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croquer | |
1. v. Produire sous les dents un bruit sec et craquant, en parlant d'aliments qui se cassent lorsqu'on les broie. | |
Des biscuits qui croquent sous la dent. | |
Surtout, faut pas qu'ils croquent sous la dent, parce qu'alors c'est qu'ils sont brûlés. 1932 | |
2. v. Manger avec ce bruit certains aliments. | |
Croquer des pralines, une pomme. | |
3. v. (Familier) Manger avidement, dévorer. | |
Il croqua un poulet en moins de rien. | |
4. v. (Figuré) (Familier) Dilapider en peu de temps. | |
Il a croqué tout l'héritage. | |
5. v. (Peinture) Prendre rapidement, au moyen du crayon, du pinceau, etc., les traits principaux et caractéristiques des objets dont on veut conserver le souvenir, tels qu'une figure, un groupe, etc. | |
6. v. Esquisser par quelques traits la première idée d'un tableau, d'une composition. | |
7. v. (Par analogie) Dépeindre en quelques traits caractéristiques dans un écrit. | |
Il l'a si bien croqué dans son livre que tout le monde l'a reconnu. | |
8. v. (Jeu de Croquet) Toucher une boule avec la sienne, ce qui donne deux coups, et envoyer la boule au loin par un coup qui permet de jouer encore une fois. | |
9. v. (Familier) Avoir des relations intimes avec quelqu'un, baiser. | |
Monte-Carlo, paradis de vieilles dames, peuplé de monstres qui ne peuvent s'assouvir qu'à table : jeux et petits gâteaux. De temps en temps elles croquent le lift ou le garçon d'étage. (François Mauriac, Du côté Proust, 1947, p. 185) | |
Ô ma petite Elsa, (…) bébé succulent, nubile à croquer. (Jules Laforgue, Moralités légendaires, 1887, p. 135) | |